L’analyse transactionnelle est considérée à la fois comme une thérapie et une théorie. Elle fonctionne suivant des principes et une méthode bien définis.
L’analyse transactionnelle d’Éric Berne
Créée en 1958 par un « psychiatre » canado-américain du nom d’Éric Berne, l’analyse transactionnelle est une théorie très célèbre dans le monde de la psychothérapie. Elle soutient que dans une discussion, la manière dont l’individu est posé face à son interlocuteur influence la manière de discuter. Les 3 facettes de la personnalité du moi (l’individu) pris en compte par l’AT sont les points essentiels qui conditionnent la manière de communiquer.
Il s’agit de : l'enfant, le parent et l’adulte. L’enfant représente les ressentis et les émotions du moi. Le parent représente la morale et les comportements critiques. L’adulte quant à lui représente les analyses et les décisions de l’individu.
La relation transactionnelle est plus mise en évidence dans le scénario thérapeute-patient. Ici, le thérapeute joue le rôle de l’adulte à l’écoute de l’enfant (le patient). Il se montre permissif, neutre et bienveillant. Il s’agit du contrat thérapeutique. Le but est de donner plus de réalisme et de force à l’état adulte afin de mieux cerner les problèmes du patient. Les trois états de l’individu (états enfant, adulte et parent) lui permettent de mieux comprendre le moi et de mieux cerner sa relation avec autrui et avec lui-même.
Le jeu de séquence répétitive
Le jeu de séquence répétitive est défini par Berne comme la répétition d’une séquence de scénario dont se sert l’enfant dans sa famille pour manipuler sa famille dans le but d’assouvir ses besoins de reconnaissance. En grandissant, l’enfant pourrait chercher à assouvir inconsciemment ces mêmes besoins de reconnaissance et de structure en manipulant aussi ses semblables. C’est par cette théorie que Berne met en évidence les dysfonctionnements dans les communications. Il peut ainsi mieux aider les patients à trouver de manière saine et différente, le moyen de satisfaire leurs besoins relationnels.
Au début du mouvement transnationaliste, un investissement énorme a été déployé pour cibler, mettre en catalogue et trouver un nom aux différentes interactions ayant été observées chez les patients. Cela a permis aux cliniques et aux thérapeutes de reconnaître plus rapidement ces comportements lors des séances et des études. Cependant, le repérage de ces interactions a créé une certaine confrontation.
En effet, l’individu au lieu de les développer lui-même pourrait acquérir ses interactions dans ses rapports avec des personnes importantes pour lui. Ainsi, non seulement ce processus intériorise la représentation de l’autre ou de soi, mais aussi ce que Berne nomme la séquence.
Plus tard, pour la mise en œuvre ultérieure des jeux psychologiques dans une sphère interpersonnelle, cette même représentation préconsciente de la séquence pourra être utilisée. Le jeu psychologique est donc considéré comme la projection ou l’extériorisation de la séquence interne sous la forme d’interaction avec les autres.